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Mission : vérité (terminée)

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Carine


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MessageSujet: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Jeu 23 Avr 2009 - 0:59

Rappel du premier message :

Je me décide à vous montrer l’un de mes bébés, ma dernière fanfiction (et accessoirement celle qui sera finie en premier). J’espère que ça va bien passer pour la mise en page (je vais faire des tests, si vous trouvez des choses bizarres dans les prochains jours, c’est normal !)

Titre : « Mission : vérité »

Fandom : Anime sanjūshi (Sous le signe des mousquetaires)
Disclaimer : A la base, les persos sont à Dumas père (mais ils ont dû tomber dans le domaine public depuis le temps Smiley1 )

Un p’tit mot dessus : ça se passe un peu après la fin de la série, et d'Artagnan n'est pas encore rentré de Gascogne au début. Jean, parti à la recherche de sa mère, n'est pas non plus revenu à Paris. Aramis (qui, je le rappelle est une femme, et à ce moment-là de l'histoire, y a que Tréville, Jean et d'Artagnan qui le savent), ben elle se sent pas bien du tout, elle n'arrive plus à s'amuser avec Athos et Porthos, et le pire, c'est qu'elle ne sait même pas ce qu'il ne va pas ! Cette histoire ne tient pas compte de l’OAV car commencé avant la mise en ligne de la vidéo sous-titrée.


Bon voilà pour la présentation. Pour plus de clarté, je vais vous mettre le chapitre 1 dans un autre post. Comme j’ai déjà beaucoup de chapitres de prêts, je majerai très souvent, mais ce ne sera pas le cas des fics suivantes Smiley20

Voilà, j'espère que ça vous plaira

EDIT : vu que j'ai mis 20 minutes à faire une mise en page correcte, je ferais peut-être pas pareil pour les autres qui sont plus longues Smiley4


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Dim 3 Mai 2009 - 22:32

Va falloir que tu le vendes ton truc là !

Tu pourrais aller le vendre au Nippon ni mauvais entre autre.

Chapeau quand même !
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tom


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Dim 3 Mai 2009 - 23:40

Oh mon Dieu...!

C'est fou comment Carine est superbement très inspirée dans l'écriture de ses fanfics !! Smiley4 Smiley4 Bravo en tout cas !!! Smiley1 Smiley1
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ShinichiKudo


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Lun 4 Mai 2009 - 0:00

Au fait qu'est ce que D'Artagnan a fait de son éléphant ?

Carine a écrit:

Tréville : Très bien, alors vous vous chargerez de l’informer que je l’attends ici dès demain à dix heures précises. Il se présentera à mon bureau dès son arrivée.
Pourtant il a pas fait d'idioties puisqu'il était pas là lol.
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Lun 4 Mai 2009 - 1:09

Je t'admire carine, meme mes da préféré, meme faire une fan fic de gundam wing.. J'aurais jamais eu le courage lol


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Lun 4 Mai 2009 - 12:14

ShinichiKudo a écrit:
Au fait qu'est ce que D'Artagnan a fait de son éléphant ?
Il l'a bouffé tout entier ??

Bon ok je --->


je suis nostalgique des années 80
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Gamin, très fier de l'être et qui ne changera pour rien au monde.

Je me veux libre de mes convictions...
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mar 5 Mai 2009 - 11:45

Merci pour vos gentils messages (je suis pliée de rire en lisant certains Smiley5 Smiley5 Smiley5 ), la suite viendra avant que j'aille à mon cours de japonais (je dois partir vers 15h30), dans la mesure du possible vu mes problèmes de connexion (les lignes téléphoniques du quartier sont antédiluviennes). Le chapitre qui vient est celui qui m'a donné le plus de mal (et je n'en suis qu'à moitié contente, mais bon), j'espère qu'il vous plaira quand même.

Pour l'éléphant, je ne voyais pas d'Artagnan le ramener à Paris, il l'a donc laissé en Gascogne. D'ailleurs, c'est mieux qu'il y reste... pour mieux narguer le fils du comte ! Smiley2


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mar 5 Mai 2009 - 11:57

Chapitre 7 : Le milieu de l’hiver

« Debout ! Il est six heures ! »
D'Artagnan ouvrit un œil en gémissant. Marthe frappait vigoureusement à la porte de la chambre. Lentement, il sortit du lit avec des gestes quasi-mécaniques. Décidément, le matin, c’était dur, et il avait du mal à reprendre cette habitude, même plusieurs semaines après son retour. Il se frotta vigoureusement les yeux.
D’Artagnan : C’est bon, je suis levé.

La porte s’ouvrit, Marthe entra avec de l’eau. D'Artagnan fit rapidement sa toilette, s’habilla et descendit dans le séjour où se trouvait maitre Bonacieux.
Bonacieux : Bonjour d'Artagnan, bien dormi ?
D’Artagnan : Bonjour monsieur, très bien, je vous remercie.
Il s’assit et avala un rapide déjeuner. Il allait partir quand Constance arriva.
D’Artagnan : Oh, Constance ! Quel bonheur de vous voir !
Constance : Je ne reste pas, d'Artagnan, je passais juste apporter ceci.

Elle tenait un rouleau à la main. Bonacieux se leva et s’approcha de sa fille.
Bonacieux : Ah oui, c’est pour la nouvelle robe de Sa majesté. Je vais m’en occuper tout de suite.
Il prit le rouleau et se retira dans son atelier. D'Artagnan prit la main de Constance.
D’Artagnan : Vous retournez au palais immédiatement ?
Constance : Bien sûr !
D’Artagnan : Et si nous faisions un peu de chemin ensemble ?

D'Artagnan avait fait monter Constance près de lui sur le dos de Rossinante. Comme il avait du temps, il s’était proposé de l’accompagner jusqu’au palais avant d’aller chez monsieur de Tréville. Ils avaient ainsi tout le loisir de discuter.
Constance : Comment s’est passée votre soirée ?
D’Artagnan : Comme d’habitude. L’ambiance paraissait bonne, mais Aramis n’était détendue qu’avec moi.
Constance : Tant qu’elle ne leur aura rien dit, ça ne pourra pas s’arranger…

D'Artagnan soupira. Depuis qu’il était rentré, ils avaient repris l’habitude de sortir tous les quatre comme avant. Ainsi, aux yeux de tous, leur amitié était redevenue la même, comme l’avait fait remarquer Rochefort qu’ils avaient croisé la veille. D’ailleurs, les ragots sur Aramis et Constance étaient retombés comme un soufflet. Sans doute parce que d'Artagnan courtisait toujours Constance, et ce sans jamais marquer une quelconque jalousie même en présence d’Aramis. Pour tous ceux qu’ils connaissaient, la situation était la même qu’avant le séjour de d'Artagnan en Gascogne.

Mais ce n’était qu’une façade. Chacun d’entre eux savait qu’il n’en était rien. Aramis n’arrivait à discuter qu’avec d'Artagnan, n’échangeant que des banalités avec Athos et Porthos. De plus, elle s’arrangeait toujours pour ne jamais se retrouver seule avec eux. Cette situation était pénible à d’Artagnan, et l’attristait profondément, d’autant plus qu’Aramis ne lui parlait pas beaucoup de ce malaise, sans doute parce qu’elle n’avait toujours pas conscience de sa véritable cause.

Pourtant, Constance avait raison. D'Artagnan avait eu l’occasion d’en parler avec le capitaine qui en était arrivé à la même conclusion. Maintenant que son fiancé était vengé, Aramis restait mousquetaire pour elle-même et pour ses amis… ce qui était contradictoire avec ce secret qu’elle refusait de partager avec Athos et Porthos. Pour retrouver sa sérénité, elle devait le leur dire, les mettre dans la confidence. Mais pour cela, elle devait d’abord se rendre compte et accepter d’en avoir besoin. Peut-être aurait-elle le déclic à son retour…

La jeune femme s’était en effet absentée pour la journée. Elle avait remis sa robe afin de se rendre dans ce petit cimetière où reposait l’homme qu’elle aimait. François était né un jour de février, au milieu de l’hiver… Il aurait eu trente-neuf ans en ce jour. Et cela ferait sept ans cette année-là qu’il était mort. Aramis serra contre elle le bouquet qu’elle avait acheté à une petite marchande de Belleville quand le village apparut sous ses yeux.

Elle attacha son cheval à un arbre à l’entrée du cimetière. Elle avança machinalement jusqu’à la tombe de François sur laquelle elle déposa le bouquet. Se redressant, elle joignit les mains pour prier silencieusement. Ses yeux fixaient la tombe comme cherchant le réconfort de l’homme qu’elle aimait. Elle se sentait si mal depuis des mois. La dernière fois qu’elle était venue, elle venait de le venger, et elle en avait ressenti un certain apaisement. Mais elle revenait vers lui bien tourmentée par cet étrange malaise.

Un frisson parcourut tout son corps. C’était bel et bien depuis sa dernière visite ici qu’elle se sentait si mal à l’aise avec Athos et Porthos… mais pourquoi ? Elle essaya alors de se souvenir de ce qu’il s’était passé. Elle avait rencontré le père de François, et ils avaient longuement discuté. Aramis admirait cet homme qui tentait de sourire à la vie malgré la mort de son fils. Il disait venir voir François pour son anniversaire, et non à la date de sa mort, pour fêter son existence et non sa mort. C’est grâce à lui qu’elle avait décidé d’aller de l’avant, de vivre et non de survivre… et elle avait pensé à ses amis.

Ses amis… Athos, Porthos… La vérité la frappa violemment. Là, devant la tombe de François, elle comprit la raison de son mal être depuis des mois, elle réalisa à quel point ses deux amis lui étaient chers… Non ! Ce n’était pas possible ! Elle ne pouvait pas ! Son visage perdit toutes ses couleurs et son corps trembla sans qu’elle ne puisse se maitriser. Elle ressentit le besoin de pleurer, mais ses larmes étaient comme bloquées par l’angoisse qui avait pris possession d’elle… Comme pour essayer de la chasser, elle courut vers son cheval et rentra au triple galop, alors que la pluie commençait à tomber.

La semaine qui suivit, Aramis se renferma encore plus sur elle-même. Son âme était déchirée entre son besoin d’honnêteté et la peur… Car elle était terrorisée par la réaction qu’Athos et Porthos ne manqueraient pas d’avoir en apprenant la vérité. Et c’était très certainement pour cela qu’elle avait mis autant de temps à se rendre compte de ce qui la tourmentait. Mais elle devait se ressaisir ! Ce n’était pas en restant pétrifiée de peur qu’elle allait réussir à aller mieux. Mais elle n’y arriverait pas seule. C’était d’ailleurs sans aucun doute pour cette raison que d'Artagnan lui avait manqué à ce point, il était le seul de ses amis à savoir, elle avait besoin de son aide. Ainsi, au bout de cette semaine de repli, elle commença à en parler avec d'Artagnan, lors de l’une de leurs gardes.

Le jeune Gascon fut soulagé de voir que son amie avait pris conscience du problème. Malheureusement, il n’avait aucune idée de comment l’aider. D’autant plus qu’il lui semblait même qu’Aramis était incapable de révéler directement la vérité à Athos et Porthos.
D’Artagnan : En avez-vous parlé au capitaine ?
Aramis : Pas encore, je n’ai pas les idées très claires en ce moment…
D’Artagnan : Je pense que vous devriez lui en parler, il aura peut-être une idée.
Aramis : Je ne veux pas l’ennuyer avec ça…
D’Artagnan : Enfin, vous ne voyez pas que tout le monde s’inquiète pour vous, et voudrait pouvoir vous aider ? Le capitaine a lui aussi compris ce qu’il vous arrivait, je suis sûr qu’il fera tout pour trouver une solution.

Aramis regarda son ami. Un sourire timide se dessina sur ses lèvres.
Aramis : Très bien, je vais lui en parler. J’y vais même de ce pas.
Croisant les deux mousquetaires venus prendre la relève, elle se dirigea vers le bureau du capitaine de Tréville.


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mar 5 Mai 2009 - 20:27

Carine a écrit:
Il aurait eu trente-neuf ans en ce jour.
Ca veut dire qu'il a 14 à 15 ans de plus que Phillipe alors. Ca me semble cohérent même si j'aurrais pensé un peu moins comme 12 ans.
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mer 6 Mai 2009 - 20:31

Je bloque trop à chaque fois que je lis un nouveau chapitre...

Continue, Carine, c'est trop bon !!
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mer 6 Mai 2009 - 23:00

ShinichiKudo a écrit:
Carine a écrit:
Il aurait eu trente-neuf ans en ce jour.
Ca veut dire qu'il a 14 à 15 ans de plus que Phillipe alors. Ca me semble cohérent même si j'aurrais pensé un peu moins comme 12 ans.
En années civiles, ça leur fait 13 ans d'écart (Philippe est né en 1601, forcément comme Louis XIII Smiley2 , et ici, après décision légèrement arbitraire de ma part, François est de Février 1588). Comme on est en 1627, ça lui aurait donc fait 39 ans.

nikko a écrit:
Je bloque trop à chaque fois que je lis un nouveau chapitre...
Pas compris Smiley14

nikko a écrit:
Continue, Carine, c'est trop bon !!
Merci, la site devrais arriver demain, un chapitre dont la première moitié a été particulièrement plaisante à écrire Smiley1


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Jeu 7 Mai 2009 - 14:42

Je pensais que Sous le signe des mousquetaires se passait en 1625 et donc ton histoire en 1626.
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Jeu 7 Mai 2009 - 15:17

ShinichiKudo a écrit:
Je pensais que Sous le signe des mousquetaires se passait en 1625 et donc ton histoire en 1626.
En fait, la série se déroule à cheval sur 1625 et 1626 (le changement d'année se passe entre les épisodes 31 et 32), et ma fic se déroule entre novembre 1626 et avril 1627. Le chapitre 7 se passe en février 1627, et pour tout dire, le 8 sera même daté du 3 mars 1627 (j'adore dater mes fics, va savoir pourquoi), et tous les autres chapitres se passeront en avril 1627.


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Jeu 7 Mai 2009 - 15:20

Chapitre 8 : La demande de Philippe

« Echec et mat ! »
Un sourire se dessina sur le visage de la reine de France. C’était rare qu’elle gagne une partie d’échecs contre son époux. Celui-ci coucha nonchalamment son roi sur le plateau de jeu.
Louis XIII : Vous avez gagné, Anne.
Le roi se leva de sa chaise, et contempla la cour du Louvre par la fenêtre.
Anne d’Autriche : Que vous arrive-t-il, Louis ? Vous semblez soucieux…

Le roi vint se rasseoir face à son épouse, et replaça les pions.
Louis XIII : Je vous propose une autre partie avant que Philippe nous rejoigne.
Anne d’Autriche : Votre frère doit venir ? Auriez-vous trouvé réponse à sa demande ?
Le roi prit un air embêté sans décrocher son regard du plateau de jeu.
Louis XIII : Non, je ne sais pas comment y répondre. Je ne veux pas qu’il coure le risque de partir sans connaître précisément sa destination.

La reine posa sur son mari un regard interrogateur.
Anne d’Autriche : Que craignez-vous qu’il lui arrive ?
Louis XIII : Voyez-vous, Anne, mon frère a vécu isolé depuis toujours, alors je le vois difficilement partir à l’aventure si peu de temps après avoir intégré la cour. Je veux d’abord trouver l’endroit et après je le ferai escorter jusque là-bas.
Anne d’Autriche : Et vous vous demandez comment faire pour trouver ce lieu…

Un instant, les époux royaux se plongèrent dans leurs pensées. La reine avança un pion.
Anne d’Autriche : Je suppose que vous demanderez aux mousquetaires de l’escorter.
Louis XIII (avançant un pion) : Cela va sans dire.
Anne d’Autriche (avançant sa tour entre deux pions) : Alors pourquoi ne pas leur demander de trouver l’endroit ? Il est plus simple d’accompagner quelqu’un quand on sait où l’on doit aller… Echec au roi !

Les yeux rivés sur le plateau de jeu, le roi méditait les paroles de sa femme.
Louis XIII (protégeant son roi par un pion) : C’est une idée, surtout que ce sont les mousquetaires qui ont déjoué ce complot contre ma personne, ils ont peut-être d’autres informations. Je vais en parler à Tréville dès demain.
Anne d’Autriche (prenant le pion salutaire par sa deuxième tour) : Mat ! Vous n’êtes guère au jeu ce soir, mon ami.

Alors que Louis XIII couchait encore son roi sur le plateau, Philippe les rejoignit.
Philippe : Bonsoir Louis, bonsoir Anne.
Louis XIII : Ah, Philippe, vous arrivez à point nommé. Anne vient de me donner une idée pour votre demande. Je vais envoyer mes mousquetaires sur place afin de savoir où vous devez vous rendre, et ensuite, ils vous escorteront.
Philippe : Vous mobiliseriez vos mousquetaires pour moi ?
Louis XIII : Mais bien sûr, vous êtes mon frère, et veillez à votre sécurité fait aussi partie de leur fonction. Je ferai venir Tréville demain, vous pourrez lui expliquer votre souhait.

Philippe remercia chaudement son frère, puis prit congé.
Anne d’Autriche : Permettez-moi de me retirer, je suis un peu fatiguée. Je vous souhaite une bonne nuit mon cher.
Louis XIII : Bonne nuit Anne.
La reine sortit, laissant le roi seul. Celui-ci regarda encore par la fenêtre avant de quitter la pièce à son tour.

A peine la reine était-elle sortie de la pièce que Constance la rejoignit. Elles se dirigèrent vers les appartements de la reine en discutant.
Constance : Vous avez gagné deux parties ?
Anne d’Autriche : Eh oui, Louis n’était pas attentif, trop concentré sur la demande de son frère.
Constance : La demande du prince Philippe ? Quelle demande ?
La reine relata les faits à sa femme de chambre qui fronçait les sourcils au fur et à mesure du récit.

Le lendemain matin, le roi fit convoquer le capitaine de ses mousquetaires. Il finissait de rédiger sa demande sur papier alors que Tréville attendait dans l’antichambre. Si le capitaine était étonné de cette convocation, il paraissait serein, le roi ayant souhaité que l’entrevue ait lieu dans son bureau signifiait que ce n’était pas une affaire trop grave. Il fut cependant fort surpris de voir Constance entrer dans l’antichambre.
Constance : Capitaine de Tréville, pourrais-je vous parler un instant s’il vous plaît ?

Quelques instants plus tard, Tréville pénétrait dans le bureau de son souverain.
Tréville (saluant) : Votre Majesté…
Louis XIII : Bonjour Tréville.
Tréville : Vous m’avez fait demandé ?
Louis XIII : En effet Tréville, je voudrais que vous vous occupiez d’une affaire pour rendre service à mon frère.

Le roi reposa sa plume dans l’encrier et regarda le capitaine.
Louis XIII : Vous n’ignorez pas que Philippe a vécu coupé de la cour et même du monde extérieur depuis toujours. Avant son enlèvement, il menait une existence paisible et heureuse malgré cet enfermement, grâce à son précepteur et ami. Le jour où mon frère a été enlevé, cet homme a été assassiné. Maintenant que Philippe est libre de ses faits et gestes, il souhaiterait se recueillir sur la tombe de cet homme.

Le roi posa sa tête dans sa main, le coude reposant sur le bureau tout en farfouillant dans les papiers qui trônaient sur le meuble, l’air embêté.
Louis XIII : Malheureusement, comme son existence devait être secrète, je n’ai aucune trace de l’endroit où il a vécu alors. Il semblerait même que cela ait été caché à Philippe. La seule chose que l’on peut dire, c’est que l’endroit se situe assez près de Paris, suite à la durée du trajet entre ce lieu et la résidence de Manson où il a été retenu prisonnier depuis son enlèvement, il semblerait que ce soit à trois ou quatre lieues d’ici.

Le roi reprit une attitude ferme, assis bien au fond de son fauteuil.
Louis XIII : Je veux que vos mousquetaires trouvent cette tombe avant d’y escorter mon frère. Je suis sûr de pouvoir compter sur leur efficacité.
Tréville : A vos ordres, Votre Majesté.
Louis XIII : Je vous ai tout détaillé dans ce document. (Il reprend sa plume et date le document) Paris, le mercredi 3 mars 1627… (Il signe)

Le capitaine prit le document que lui tendait le roi avant de se retirer. Il croisa Constance en sortant de l’antichambre.
Tréville : Je vous remercie de m’avoir prévenu, mademoiselle Constance.
La jeune fille lui sourit. Elle devinait que Tréville aurait dit qu’il savait où était enterré François si elle ne lui avait pas parlé avant.
Constance : Pensez-vous que cela peut servir ?
Tréville : Oui, si je planifie tout comme il faut, je crois qu’il y a matière à solutionner le problème d’Aramis…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Jeu 7 Mai 2009 - 17:36

Carine a écrit:
ShinichiKudo a écrit:
Je pensais que Sous le signe des mousquetaires se passait en 1625 et donc ton histoire en 1626.
En fait, la série se déroule à cheval sur 1625 et 1626 (le changement d'année se passe entre les épisodes 31 et 32), et ma fic se déroule entre novembre 1626 et avril 1627. Le chapitre 7 se passe en février 1627, et pour tout dire, le 8 sera même daté du 3 mars 1627 (j'adore dater mes fics, va savoir pourquoi), et tous les autres chapitres se passeront en avril 1627.

Merci pour ces explications.

J'ai bien aimé ce chapitre mais j'aimerais bien voir la partie d'echec car elle m'a l'air extrement bizarre.
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Dim 10 Mai 2009 - 0:40

ShinichiKudo a écrit:
j'aimerais bien voir la partie d'echec car elle m'a l'air extrement bizarre.
Disons que je n'ai pas forcément décrit tous les coups, juste les derniers Smiley3
Je mets la suite dans une minute. C'est un chapitre de transition, mais nécessaire pour la suite.















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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Dim 10 Mai 2009 - 0:41

Chapitre 9 : Une curieuse requête

« Votre Majesté, voici monsieur de Tréville »
Le page fit introduire le capitaine dans le bureau du roi et se retira presque aussitôt.
Tréville : Mes hommages, Votre Majesté.
Louis XIII : Bonjour Tréville, alors, où en sont vos recherches ?
Tréville : Elles avancent, Votre Majesté, elles sont même sur le point d’aboutir.

Le roi regarda Tréville d’un air dubitatif.
Louis XIII : Vraiment ? Pourtant, il ne me semble pas avoir remarqué de départ de vos mousquetaires pour des recherches autour de Paris.
Tréville (embarrassé) : C’est que… j’utilise une autre méthode, et je sais dans quelle direction les envoyer, maintenant.

Est-ce que ça allait suffire ? Il y avait déjà un mois que le roi avait fait part de la demande de Philippe à Tréville… mais il avait eu besoin de temps pour planifier cette mission très spéciale, et ne pouvait rien en dire au roi.
Tréville : D’ici moins d’une semaine, mes hommes seront en mesure d’escorter le prince Philippe jusqu’à la tombe de son ami, je vous en fais le serment.

Le roi s’assit sur sa chaise de bureau et regarda Tréville en haussant un sourcil.
Louis XIII : Une semaine ? Soit, je vous laisse une semaine.
Tréville : Cependant, j’aurais une faveur à demander à Sa Majesté la reine.
Louis XIII (très surpris) : Comment ?
Tréville : En fait, j’aurais besoin de mademoiselle Constance pour trois jours.
Louis XIII : Eh bien, allons lui demander.

Les deux hommes quittèrent le bureau et se dirigèrent vers les appartements de la reine.
Louis XIII (frappant à la porte) : Anne, vous êtes là ?
Constance (de loin) : J’arrive !
La jeune fille vint ouvrir aux deux hommes. La reine se leva de la chaise de la coiffeuse.
Constance : Votre Majesté ! (Elle lui fait la révérence) Oh, mais monsieur de Tréville est avec vous !

Les deux hommes entrèrent. Constance adressa un sourire entendu à Tréville. Elle savait pertinemment pourquoi il était là.
Anne d’Autriche : Que me vaut l’honneur de votre visite ?
Louis XIII : Eh bien, Anne, Tréville aurait une requête. Expliquez-lui, Tréville.
Tréville : Comme Votre Majesté ne l’ignore pas, je recherche où est enterré l’ami du prince Philippe, et mes recherches ont grandement avancé, mais pour la dernière étape, j’aurais besoin de l’aide de mademoiselle Constance.

La surprise marqua le visage de la reine.
Anne d’Autriche : Mais, comment cela, besoin ?
Tréville : Je suis venu vous demander les services de mademoiselle Constance. Je tiens à assurer à Votre Majesté qu’elle ne courra aucun risque. Elle sera toujours sous la protection des mousquetaires.

La reine réfléchit à cette curieuse demande de Tréville.
Anne d’Autriche (hésitant) : … Je ne sais pas. Il faudrait que je me passe de Constance pendant ce temps ?
Tréville : Ce sera l’affaire de trois jours, pas plus.
Anne d’Autriche : Trois jours ? Mais alors, pourquoi refuserais-je ? Je peux bien le faire, si cela permet d’aider mon beau-frère !

Tréville se retint de soupirer de soulagement. Il ne pouvait pas mener à bien la mission qu’il a prévu sans Constance. Il avait déjà demandé à la jeune fille si elle souhaitait participer. Sachant que c’était pour aider Aramis, elle n’avait pas hésité une seconde.
Tréville (s’inclinant respectueusement) : Je vous remercie, Votre Majesté.
Anne d’Autriche : Je vous en prie. Constance, vous sentez-vous prête à suivre monsieur de Tréville dans ses projets ?
Constance : Oui, Votre Majesté, je suis ravie de pouvoir aider monsieur le frère de Sa Majesté le roi.

La reine sourit. Elle pouvait vraiment compter sur Constance, elle était sûre qu’elle ne décevrait pas Tréville.
Anne d’Autriche : Mais dites-moi, quand comptez-vous me prendre Constance ?
Tréville : J’avais pensé dès lundi, si Votre Majesté n’y voit pas d’inconvénient.
Anne d’Autriche : Bien, faisons comme cela. Vous êtes d’accord, Constance ?
Constance : Si cela convient à Votre Majesté, cela me va aussi.

La jeune fille fit alors une gracieuse révérence à Tréville.
Constance : Je ferais mon possible pour que tout se passe bien.
Si ces manières pouvaient passer pour pure politesse aux yeux des souverains, Tréville y perçut un véritable engagement de la part de la jeune femme de chambre.
Tréville : Je vous fais entièrement confiance.
Louis XIII : Bien, tout est réglé, nous allons vous laisser mesdames.
Tréville : Je vais convoquer de ce pas les mousquetaires qui iront repérer les lieux.

Sur ce, Tréville salua les souverains, prit congé et retourna auprès de ses mousquetaires. Maintenant, il allait falloir présenter la chose à Aramis… Il allait devoir jouer serré. Convaincre la jeune femme de marcher dans sa combine risquait de ne pas être une partie de plaisir, mais c’était la seule solution possible pour la sortir de son malaise avec ses deux amis. Ce malaise dû à son désir de mettre ses amis au courant sans être capable de leur expliquer… Avec l’idée que Tréville a mise en place, Athos et Porthos sauraient, sans qu’Aramis ait besoin de parler.

Quand l’idée d’exploiter la demande de Philippe pour aider Aramis avait germé conjointement dans son esprit et celui de Constance, Tréville avait prévenu la mousquetaire qu’il s’occupait de son problème, et qu’elle n’avait rien à faire jusqu’à nouvel ordre. Il avait espéré que cela lui permettrait de déculpabiliser un peu, afin d’assainir ses relations avec Athos et Porthos. Mais l’effet était bien maigre. Certes, elle ne fuyait plus leur présence, mais elle leur parlait toujours si peu…

Pourtant, ce mois de préparation lui avait été nécessaire. Il avait étudié la situation dans tous les angles, évalué quelles pourraient être les réactions de chacun. Il les connaissait suffisamment bien pour deviner la scène qui allait se jouer sur la route. Il avait alors trouvé un stratagème pour que la mission se passe bien pour tous. C’était certes assez fantaisiste à première vue, les uns et les autres se demanderaient sans doute à quoi cela rimait, mais aucun plan ne s’accordait mieux avec le sens du devoir d’Athos, le grand cœur de Porthos, la volonté d’Aramis, la fiabilité de d'Artagnan et l’imagination de Constance.

Il arriva dans la cour. Il vit alors Athos et Aramis en plein entraînement à l’épée, Porthos et d’Artagnan les encourageant. Il ne put s’empêcher de sourire. Même si c’était la seule activité qu’Aramis arrivait à faire à fond avec ses amis, c’était un progrès. Il avait vraiment eu peur quand elle s’était repliée sur elle-même la semaine qui avait suivi sa dernière visite à François. Mais à présent, elle était prête… Il lui demanda aussitôt de le rejoindre dans son bureau dans le quart d’heure.

La jeune femme se dirigeait vers le bureau du capitaine avec appréhension. Elle sentait qu’il avait trouvé un moyen pour qu’Athos et Porthos apprennent la vérité, ce n’était donc plus qu’une question de jours. Elle sentit son estomac se nouer, son cœur s’emballer, un frisson parcourir son dos. Mais elle savait qu’elle devait passer par là. Elle prit une grande inspiration pour tenter de faire cesser les tremblements de sa main avant de frapper à la porte du bureau du capitaine…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Lun 11 Mai 2009 - 23:16

C'est un crescendo que tu nous fait là, Carine !

Plus je lis ta fic, plus je la trouve comparable à une symphonie classique.

Et quand je t'ai dit que je bloquais dessus, c'était déjà l'impression que j'avais, sans pouvoir mieux l'exprimer à ce moment là.
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mar 12 Mai 2009 - 0:00

Je te remercie nikko pour ton message super gentil, j'espère que la suite va te plaire aussi... parce qu'on arrive à un truc tordu ! Smiley2 et en plus c'est pas le seul truc tordu de cette histoire ! Smiley20

D'ailleurs, la suite arrive très vite (si internet résiste à l'orage...)


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mar 12 Mai 2009 - 0:01

Chapitre 10 : Une mission très spéciale

« Entrez ! »
La porte du bureau s’ouvrit sur une Aramis pâle et tremblante malgré son maintien rigide. Si elle essayait de faire bonne figure, Tréville constata qu’elle avait compris pourquoi il l’avait fait venir… même si elle était loin de se douter de ce qu’elle allait devoir faire.
Aramis : Vous m’avez fait demander ?
Tréville : En effet, j’aurais besoin de vous confier une mission… comment dire… inhabituelle… particulière…

La crispation fit place à l’étonnement. Une mission ? Où voulait-il en venir ?
Aramis : Pardonnez-moi, capitaine, mais je n’y entends rien.
Tréville : Très bien, je vais vous expliquer. Il y a quelques temps, le Roi m’a fait part d’une chose que lui a demandée son frère. Une demande tout-à-fait compréhensible, d’ailleurs, il souhaite simplement pouvoir aller se recueillir sur la tombe de celui qui fut son seul ami, en plus d’être son précepteur…
Aramis : François…

Au ton si triste de la voix de la mousquetaire, Tréville marqua un temps d’arrêt. Comme il s’y attendait, elle se reprit rapidement.
Aramis : Qu’attendez-vous de moi, Capitaine ?
Tréville : A la demande de Sa Majesté le Roi, je vais envoyer vos amis en repérage, pour pouvoir par la suite escorter le prince Philippe. Pour cela, ils auront besoin d’être accompagnés de quelqu’un connaissant les lieux, et j’ai pensé à vous.

La stupeur la laissa un moment sans voix. Non ! Il était tombé sur la tête ! Il n’allait tout de même pas lui demander de tout raconter à ses amis de cette façon ! Elle s’en sentait incapable. Elle ne s’attendait pas du tout à la suite.
Tréville : Vos amis auront pour mission de repérer les lieux, et vous, vous les guiderez, mais sous votre véritable identité.
Aramis : QUOI ???!!!

Ce cri lui avait échappé. Résonnant dans toute la pièce, il retentit jusque dans la cour où se trouvaient encore Athos, Porthos et d’Artagnan. Les trois hommes levèrent le nez vers les fenêtres du bureau du capitaine.
Porthos : Et bien, qu’arrive-t-il à Aramis pour crier ainsi ? Le capitaine lui aurait-il annoncé une catastrophe ?
Athos : Je n’en sais rien, Porthos, mais j’ai l’impression qu’on en saura plus très vite.
Porthos : Pardon ?
Athos (plongé dans ses réflexions) : Tout laisse à penser qu’on aura bientôt le fin mot de cette histoire…

D'Artagnan avait écouté ses amis silencieusement. Athos ne croyait pas si bien dire ! Les choses se mettaient en place doucement, mais le moment le plus délicat arrivait à grands pas… Il était un peu nerveux. Quand Constance lui avait annoncé que Tréville avait une idée pour aider Aramis, mais qu’il avait besoin de lui, il n’avait pas hésité à marcher dans l’affaire. Pour l’instant, ni lui ni Constance ne connaissaient le rôle précis qu’ils auraient à jouer, mais il savait que Constance devait passer plus tard, à la demande de Tréville, certainement en saura-t-il plus ce soir. Les yeux toujours rivés sur les fenêtres du bureau du capitaine, il vit ce dernier se lever de son siège.

Tréville marchait de long en large devant ses fenêtres en continuant ses explications, sans laisser le temps à Aramis de se reprendre.
Tréville : Vous ne devrez sous aucun prétexte durant cette mission évoquer votre vie de mousquetaire, ni leur dire que vous êtes Aramis.
Aramis : Ils me reconnaîtront…
Tréville : Ce n’est pas évident. Ils sont suffisamment convaincus que vous êtes un homme pour ne pas faire le rapprochement tout de suite. Ce sera alors à vous de vous faire reconnaître. Telle est votre mission : faire comprendre à vos amis qui vous êtes, mais sans en parler. Vous partirez lundi, et vous aurez deux jours.

Les épaules de la jeune femme s’affaissèrent d’un coup à cette dernière remarque.
Aramis : Deux jours ? Mais même en marchant, il faut moins d’une journée pour faire l’aller-retour…
Tréville : Faites preuve d’imagination. Prévoyez des arrêts en fonctions des goûts de chacun. Vous trouverez sûrement. Ah autre chose, je n’ai pas donné les détails de la mission à Sa Majesté, pour éviter que le prince Philippe demande à vous rencontrer. Et j’ai également obtenu que mademoiselle Constance vous accompagne. Elle passera pour votre suivante.
Aramis ne put s’empêcher de sourire à cette nouvelle. Avoir Constance près d’elle la rassurait. Et puis, d'Artagnan était déjà au courant, alors ce serait moins lourd…

Quelques instants plus tard, Tréville avait fait chercher Athos et Porthos. Les deux hommes se présentèrent rapidement dans le bureau de leur supérieur. Aramis se tenait près de la cheminée éteinte. Tréville les informa de la demande de Philippe en leur expliquant qui était François et ce qu’il lui était arrivé.
Athos : Je ne vous suis pas, Capitaine. Vous nous demandez de chercher où est enterré cet homme ?
Tréville : Non, sa fiancée a accepté de vous guider sur place. Vous irez en repérage.
Athos : Sa fiancée ?
Tréville : Oui, elle s’y rend assez souvent, elle n’aura donc aucune difficulté à vous montrer le chemin.

Athos et Porthos se regardèrent. Si l’idée de partir en mission avec une femme ne les emballaient pas plus que ça, ils ne purent s’empêcher de ressentir de la compassion pour cette malheureuse qui allait honorer la mémoire de son fiancé depuis tout ce temps.
Tréville : Vous partirez lundi avec d'Artagnan. Vous devrez être revenus mercredi.
Porthos : Hein ? Aramis ne vient pas avec nous ?
Aramis : Je suis retenu sur une autre mission.
Athos : Comment ?

Le capitaine aperçut alors Constance arriver dans la cour.
Tréville (coupant court aux questions) : Aramis, allez me chercher d'Artagnan !
Aramis : Bien, Capitaine !
Elle salua son supérieur et sortit immédiatement du bureau.
Athos : Pouvons-nous nous retirer également ?
Tréville (vérifiant qu’Aramis était trop loin pour entendre) : Non, j’ai encore quelque chose à vous dire… de strictement confidentiel.

En arrivant dans la cour, Aramis constata la présence de Constance.
Aramis (l’embrassant) : Bonjour Constance ! Que nous vaut votre présence ?
Constance : Et bien, c’est monsieur de Tréville qui m’a demandé de passer.
Aramis lui sourit. Elle était sûre que c’était pour leur “voyage” du surlendemain.
Aramis : D’Artagnan, le capitaine vous demande.
D’Artagnan (souriant) : Allons-y !
Ils arrivèrent tous trois à l’étage au moment où Athos et Porthos sortaient. Aramis descendit avec eux, pendant que d'Artagnan et Constance entraient dans le bureau.
Tréville : Très bien, je vais vous expliquer votre mission…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Jeu 14 Mai 2009 - 0:38

Chapitre 11 : Rendez-vous porte Saint-Antoine

« Dépêchez-vous donc, Porthos, nous allons faire attendre ces dames »
Athos frappait encore à la porte de son ami qui n’en finissait pas de se préparer. Enfin, la porte s’ouvrit sur un Porthos pas très réveillé.
Porthos : Désolé, j’ai eu du mal à me lever ce matin.
Athos (avec un sourire entendu, mais sur un ton de reproches) : Vous avez trop veillé, sans doute. Vous saviez pourtant que nous partions ce matin.

Porthos prit un air penaud et soupira.
Porthos : Oui, mais je ne vous cache pas que cette mission ne m’enchante guère. Vous savez si j’aime la compagnie d’une femme, mais pour une mission je préfère rester entre mousquetaires. Et pardonnez-moi de ne pas me réjouir d’aller à la recherche d’une tombe !
Athos : Je vous comprends, Porthos, mais cette mission est de courte durée. Nous serons bientôt de retour.

Athos non plus n’était pas emballé, mais il restait philosophe. Malgré tout, Porthos était décidément de mauvaise humeur ce matin.
Porthos : Et en plus, Aramis ne nous accompagne pas. On n’a même pas la consolation de partir tous les quatre. Pourquoi le capitaine lui a donné une mission rien que pour lui ? Pourquoi il ne nous a pas envoyé avec lui dans cette autre mission ?
Athos : Je ne sais pas, Porthos…
D’Artagnan (coupant court aux interrogations) : Il faut partir, maintenant, ou nous allons être en retard.

Porthos ferma la porte de chez lui et monta sur son cheval, puis les trois hommes prirent la route. Ils avaient rendez-vous porte Saint-Antoine à huit heures précises avec cette femme et Constance.
Athos : D'Artagnan, savez-vous pourquoi Constance nous accompagne ?
D’Artagnan : Que diraient les gens si une femme seule se promenait avec des mousquetaires ? Il lui fallait au moins une suivante, et Constance s’est proposée.
Athos : Mmmh…

D'Artagnan espérait que cela suffirait à ce qu’au moins Athos ne pose plus de questions jusqu’à ce qu’ils retrouvent les deux jeunes femmes.
Porthos (taquin) : Aha, et je suppose qu’elle savait que vous serez du voyage…
D'Artagnan rougit.
D’Artagnan : Mais… enfin Porthos ! Constance n’est pas comme ça !
Athos (éclatant de rire) : Ah ah ah ! Ne vous inquiétez pas d'Artagnan, nous connaissons l’intégrité de Constance.

Athos et Porthos riaient à gorge déployée devant la mine de d'Artagnan. Porthos continuait de le taquiner.
Porthos : Vous aussi, vous devez êtes ravi de ces quelques jours avec votre bienaimée, n’est-ce pas ?
D’Artagnan (pour détourner la conversation) : Mais vous, ça vous ennuie, non ?
Athos : Pourquoi cela nous ennuierait-il ? Ce n’est pas la première fois qu’elle se rend utile.

D'Artagnan regardait ses amis, étonné par la contradiction de leurs propos.
D’Artagnan : Pourtant, tout à l’heure, vous n’aviez pas l’air réjouis de devoir mener la mission avec une femme.
Athos : Constance a déjà prouvé sa loyauté, et si le capitaine a demandé son aide, nous sommes sûrs qu’elle nous l’apportera. Pardonnez-nous de ne pas pouvoir en dire autant d’une inconnue.
Porthos : Parfaitement, Constance est une femme fiable, et je dirais même courageuse, mais à ma connaissance, il n’en existe pas d’autre.

A ces mots, d'Artagnan manqua d’éclater de rire.
Porthos : Qu’ai-je dit de si drôle, mon ami ?
D’Artagnan : Oh, je me disais juste que ça serait amusant si la jeune femme qui doit nous guider sur place soit comme Constance.
Porthos : Ce serait étonnant. (Rires)
Athos : A propos, d'Artagnan, que savez-vous sur cette personne ?

Parfait. Athos lui tendait une perche. La séance attendrissement pouvait commencer. Il leur raconta ce qu’il savait sur le lien entre les deux fiancés, le chagrin terrible de la jeune femme, et même sa fugue pour échapper à un mariage forcé.
Porthos : Fichtre ! Que voilà une histoire bien triste.
Athos : Et elle honore toujours régulièrement la mémoire de son fiancé, près de sept ans après sa mort ?
D’Artagnan : Oui, toujours…

Si Athos parut rester aussi imperturbable que d’habitude, il était touché par cette histoire, et la compassion qu’il avait commencé à ressentir pour cette inconnue s’amplifia. Comme il était étrange qu’une personne qu’il n’avait jamais rencontrée fasse naître de tels sentiments… Mais il n’avait jamais été indifférent à la douleur d’autrui. Quant à Porthos, si lui aussi ressentait cette compassion, il ne pouvait pas la masquer, ce qui satisfit d’Artagnan. Il avait suffi au Gascon de rester naturel, sans en rajouter, pour attendrir ses amis. D’ailleurs, qui ne le serait pas en écoutant l’histoire d’Aramis…

De leur côté, les deux jeunes femmes s’étaient déjà retrouvées porte Saint-Antoine. Tréville avait tenu à accompagner Constance pendant qu’Aramis arrivait par un autre chemin. En effet, il n’était pas question pour elle de traverser Paris en robe, alors, elle avait pris le chemin qu’elle empruntait habituellement, sortant le plus tôt possible de Paris par la porte Saint-Victor, et traversant la Seine un peu plus à l’Est, avant de rebifurquer vers Paris pour atteindre le lieu de rendez-vous. Lancée au galop, elle était arrivée en même temps que Constance, et Tréville s’était retiré aussitôt.

Pendant tout le trajet, elle avait réussi à se vider l’esprit, galopant à travers la campagne. Mais face à Constance, elle sentit une boule se former dans son estomac.
Constance : Bonjour Aramis !
Aramis : Bonjour Constance, mais vous devez m’appeler Renée, maintenant.
Constance : Ah, oui, c’est vrai !
Aramis : Pourquoi le capitaine n’est-il pas venu me saluer ?
Constance : Il a dû se retirer pour être sûr de ne pas croiser les autres.

Sentant qu’Aramis était tendue, Constance parlait beaucoup pour lui occuper l’esprit. Les minutes passaient, et on entendit sonner huit heures. C’est alors que trois cavaliers apparurent dans leur champ de vision, s’apprêtant à passer la porte. Aramis se crispa.
Constance (toujours pour parler d’autre chose) : Oh, un des clients de mon père nous a apporté du miel, j’en ai un pot ici, regardez…
Alors que Constance ouvrait le pot de miel, les trois hommes s’étaient approchés. Deux d’entre eux fixaient médusés la jeune femme tétanisée, tandis que le troisième semblait observer les réactions de chacun…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Sam 1 Aoû 2009 - 0:51

Désolée pour cette longue absence, je vous mets la suite

Chapitre 12 : Quand quelque chose vous échappe…

« Oh, mon Dieu ! Oh je suis désolée, Renée… »
Ce n’est que quand elle entendit Constance s’exclamer qu’Aramis sortit de sa léthargie et réalisa que la jeune fille lui avait renversé du miel sur sa robe !
Aramis : Oh, ce n’est rien, Constance…
Constance (la coupant) : Il faut que je vous l’enlève ! Venez, tournez-vous vers la lumière… Voilà !

La jeune fille avait mouillé un mouchoir et commençait à frotter la tache, tout en se confondant en excuses. Aramis en était plutôt gênée.
Constance : Je suis vraiment désolée, je ne sais pas ce qui s’est passé… Quelle maladroite je fais, moi qui voulais…
Aramis (la coupant) : Constance !
Constance : Oui ?
Aramis (souriante) : Il n’y a pas de mal.

La jeune fille lui sourit et se remit à frotter la tache.
Constance : Il faut quand-même que je l’enlève tout de suite, sinon il sera beaucoup plus difficile de la ravoir… Attendez, ne bougez pas, j’ai presque fini…
Constance frottait et parlait en même temps jusqu’à ce que la tache ne soit plus visible.
Constance (s’exclamant) : Et voilà ! J’ai fini !!!
La mine réjouie de Constance contrastait avec celle gênée d’Aramis. Timidement, elle se retourna vers ses amis, pour voir comment ils avaient réagi à cette scène.

Elle fronça les sourcils. Les trois hommes s’étaient éloignés et conversaient à voix basse, tenant leur cheval par la bride. Athos et Porthos la fixèrent un instant, la mine sombre, avant de reposer leur regard sur d'Artagnan et s’adressèrent à lui, l’air résigné.
Constance : Bonjour messieurs, nous ne vous avons pas fait attendre, j’espère ?
D’Artagnan : Mais non, ma douce Constance, vous êtes parfaitement à l’heure, et il semblerait que nous aussi.
Aucun de leurs trois amis ne remarqua le sourire entendu qu’ils échangèrent.

D’Artagnan se tourna vers Aramis.
D’Artagnan : Bonjour ! Etes-vous prête à partir ?
Aramis : Bien sûr ! Constance, vous pourrez faire le trajet à cheval ?
Constance : Oui, mais je ne pourrais aller qu’au pas.
Aramis : Ce n’est pas grave, nous avons tout notre temps.
D’Artagnan : Je vais vous aider à monter, Constance.

D'Artagnan lâcha Rossinante afin d’aider sa bienaimée.
D’Artagnan : Athos, Porthos, si vous aidiez mademoiselle…
Aramis (le coupant) : Ce ne sera pas nécessaire.
A ces mots, la jeune femme leva la jambe droite afin de mettre son pied à l’étrier, puis, dans un mouvement gracieux et léger, elle se hissa sur son cheval, faisant virevolter ses jupons. Le flot de dentelles semblait avoir hypnotisé les hommes, et Aramis posa sur eux un regard dur.
Aramis : Et bien messieurs, qu’attendez-vous pour vous mettre en selle ?

Sans un mot, Athos et Porthos montèrent sur leurs chevaux. D'Artagnan les imita.
Aramis : Allons-y, c’est par ici.
Le groupe prit la direction de Belleville, Aramis en tête, puis d'Artagnan et Constance, Athos et Porthos fermant la marche. Ils avançaient au pas sur le chemin traversant la campagne des abords de Paris sous un doux soleil d’avril.

L’ambiance était étrange : ni Athos ni Porthos n’avait prononcé le moindre mot depuis qu’ils l’avaient vue, mais Aramis sentait qu’ils ne la quittaient pas des yeux. L’avaient-ils reconnue ? Elle en avait eu l’impression au début, mais ce silence la faisait douter. D’autant plus qu’ils la suivaient docilement. Qu’à cela ne tienne ! Elle allait leur montrer qu’elle était Aramis. Elle avait commencé en montant à cheval seule et à califourchon. Il lui fallait continuer… et pour ça, il fallait engager la conversation.

Elle se retourna vers d'Artagnan et Constance, mais elle manqua d’éclater de rire : Constance boudait, et d'Artagnan tentait de la dérider, bien maladroitement. Quand la jeune fille vit Aramis se tourner vers eux, elle lui sourit en snobant d'Artagnan.
Constance : Renée, vous m’apprendrez à monter comme vous ? Ainsi, mon bienaimé pourra me regarder comme vous tout à l’heure…
D’Artagnan : Mais enfin Constance…

Cette-fois-ci, Aramis ne put se retenir, et son rire retentit dans la calme campagne qu’ils traversaient.
Aramis : Si vous le souhaitez, Constance, à notre retour, je vous apprendrai.
Alors qu’elle disait cela, elle remarqua qu’Athos la regardait, un léger sourire aux lèvres. Par contre, Porthos semblait complètement ailleurs.
Constance (toujours en snobant d'Artagnan) : Je vous remercie, Renée.

Aramis adressa un sourire à la fois poli et amusé à la jeune fille.
D’Artagnan (pour dévier la conversation) : Alors, où devons-nous aller ?
Aramis : Et bien, nous sommes en route pour Belleville dans un premier temps, une fleuriste s’y est installée depuis plusieurs mois…
Porthos (sortant de sa léthargie) : Parce qu’il faut acheter des fleurs ?
Athos : Enfin, Porthos, rappelez-vous que nous allons sur une tombe, il nous faut la fleurir, n’est-ce pas, mademoiselle ?

Le regard que lança Athos à Porthos intrigua Aramis. Il semblait vouloir lui dire quelque chose qui échappait totalement à la jeune femme. Même les paroles d’Athos… enfin pas exactement ses mots, mais plutôt leur intonation. Elle vit Porthos prendre un air résigné, et il se força à lui sourire.
Porthos : Soit, allons acheter des fleurs. Et ensuite ?
Aramis : Ensuite, nous nous rendrons à Noisy-le-Sec.

En même temps qu’elle disait cela, elle se demanda comment faire pour faire durer le voyage. Deux jours, le capitaine était tombé sur la tête ! Comment allait-elle faire traîner autant le voyage ? Surtout que l’ambiance étrange lui était inconfortable. Même d'Artagnan et Constance avaient l’air tendu… Mais peut-être le capitaine leur avait donné la même instruction de durée, ils devaient être en train de se creuser la tête eux aussi… Oui, c’était probablement ça.

Le petit groupe avançait à un pas lent, calqué sur le rythme du cheval de Constance. Elle le menait volontairement plus lentement, elle supporterait parfaitement un bon pas sur tout le trajet, mais comme ils ne devaient pas rentrer avant le mercredi, il fallait faire durer. Malgré tout, le groupe arriva trop peu de temps après au village de Belleville, alors que sonnaient dix heures.

Aramis guida ses compagnons vers les maisons regroupées autour d’un puits. Le contournant par la gauche, elle s’approcha d’une bâtisse dont la devanture était surmontée d’une fleur en fer forgé. Devant s’étendaient nombre de fleurs différentes dans des seaux, et au milieu se tenait une jeune femme qui avait à peu près l’âge d’Aramis, mais ce n’est pas cela qui frappa d'Artagnan…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Sam 1 Aoû 2009 - 0:57

Je me souviens plus ou on en était lol. Il faut que je relise un peu le chapitre precedant. Merci pour la suite
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Sam 17 Oct 2009 - 19:56

Voilà le chapitre 13. Je vais essayer d'accélérer le mouvement, j'en ai 10 autres de prêts lol !

Chapitre 13 : Les bienfaits de Belleville

« Approchez, mesdames et messieurs ! Venez chez Catherine, vous y trouverez les plus belles fleurs de toute la région ! Allons-y, mesdames et messieurs ! »
La jeune femme hélait les passants au milieu de sa marchandise de sa voix claire mais plutôt puissante. Aramis s’avança vers elle.
Aramis : Bonjour madame !

La jeune femme cessa ses appels et posa ses yeux azur sur la nouvelle arrivante.
Catherine : Oh bonjour mademoiselle ! Comment allez-vous depuis la dernière fois ?
Aramis : Bien, merci… Vous vous souvenez de moi, alors que ce n’est que la troisième fois que je viens ?
La fleuriste lui adressa un sourire embarrassé.
Catherine : Et bien, je suis assez physionomiste.

La commerçante remarqua alors le reste du groupe.
Catherine : Oh, mais vous n’êtes pas venue seule, cette fois-ci. Bonjour !
Athos et Porthos saluèrent la jeune femme poliment, de même que Constance.
D’Artagnan (troublé) : Bonjour madame… Constance, approchez-vous de madame.
La jeune fille obéit tout en lançant un regard interrogateur au Gascon.
D’Artagnan : Ca alors… Si je ne vous connaissais pas, Constance, j’aurais juré que madame était votre sœur !

Les mousquetaires regardèrent tour à tour Constance et la fleuriste.
Aramis : Je n’y avais jamais fait attention, mais effectivement, la ressemblance est indéniable.
Constance rougit d’être ainsi regardée, et retourna près de d'Artagnan.
Catherine : Je vais vous aider à choisir de belles fleurs. (avec un regard attendri) C’est toujours pour fleurir la tombe de votre bienaimé ?

Le regard d’Aramis se chargea de tristesse sans qu’elle s’en rende compte.
Aramis (murmurant) : Oui…
L’instant d’après, elle retrouva son entrain. Elle avait chassé sa tristesse avec force, ses amis devaient la reconnaitre, et ce n’est pas en pleurant qu’elle réussirait. Et puis elle ne voulait pas pleurer devant ses amis. Elle se concentra sur les fleurs qu’elle allait choisir.
Aramis : Celles-ci sont très belles, vous m’en mettrez quelques unes…

Les deux femmes se plongèrent dans le choix des fleurs, bientôt Constance y prit part. Les hommes finirent par s’éloigner.
D’Artagnan : Mesdames, veuillez nous excuser un instant…
Aramis : Je vous en prie, d'Artagnan, faites donc le tour du village pendant que nous choisissons, nous n’en avons pas pour longtemps…
Les trois hommes partirent à pied à travers le village.

Au bout d’un gros quart d’heure, Aramis avait accepté que la fleuriste lui confectionne une couronne avec les fleurs choisies, comme la première fois qu’elle était venue. S’il leur faudrait trouver à s’occuper en attendant, au moins cela permettait de faire durer leur voyage. Aramis et Constance rejoignirent les hommes, et leur expliquèrent.
Aramis : Elle m’a dit de repasser vers une heure cet après-midi. Mais de toute façon, nous avons le temps.
Porthos : Mais alors, nous allons déjeuner ici ?

Aramis leva les yeux au ciel. Le déjeuner sacré de Porthos ! Mais pour le coup, il lui tendait une belle perche, elle n’avait plus qu’à la saisir à deux mains…
Aramis : Vous êtes impossible ! La première chose à laquelle vous pensez est votre estomac ! Et il n’est même pas onze heures !
Malgré ses paroles, Aramis paraissait vraiment amusée, un sourire persistait sur ses lèvres et ses yeux riaient.

Porthos la regarda les yeux écarquillés. Il parut alors commencer à se mettre en colère, puis sembla réfléchir avant de reprendre son air de bon vivant.
Porthos : Sachez mademoiselle, que j’ai besoin de toutes mes forces pour mener à bien cette mission, et il me faut donc me restaurer.
Aramis éclata de rire. Porthos prétextait le service du roi pour justifier sa gourmandise !
Aramis : Quelle excuse grossière ! Mais je vous rassure, Porthos, nous déjeunerons bien ici, vu qu’il n’y a pas la moindre habitation entre Belleville et Romainville. D’ailleurs, n’avez-vous point aperçu l’auberge du village lors de votre promenade ?

Le petit groupe avança donc à travers les rues du village jusqu’à en atteindre la sortie. En effet, une bâtisse se tenait là, avec une enseigne en forme de cochon, et d’où de délicieuses odeurs s’échappaient, provoquant l’enthousiasme de Porthos.
Porthos : Huuum ! C’est parfait !
Aramis (le regard sévère) : Porthos !
Porthos : Oui ?
Aramis : Il n’est pas onze heures !

Cette fois-ci, ce furent quatre rires qui résonnèrent près de l’auberge, avec un Porthos un peu penaud.
Aramis : Allons galoper un peu d’abord. Ca nous ouvrira l’appétit, bien que tout le monde n’en ait pas besoin…
D’Artagnan : Je vais rester ici avec Constance.
Aramis : Bien, à tout à l’heure !

Aramis remonta sur son cheval avec la même aisance qu’en début de journée. Et encore une fois, elle sentit les regards de ses compagnons sur elle. Décidément, les hommes étaient sensibles aux jupons qui volent ! Ces trois hommes étaient comme ses frères, elle n’avait aucune envie qu’ils la regardent ainsi ! Elle éperonna son cheval et partit au galop.
Aramis (criant derrière elle) : Alors messieurs, vous venez ?
Athos et Porthos regardèrent un instant d'Artagnan qui leur fit signe d’accepter de la suivre. Ils se mirent à leur tour en selle, et galopèrent pour la rejoindre.

Ils rattrapèrent Aramis à l’orée d’un bois assez dense. La végétation était principalement constituée de bouleaux et de lilas. En ce début avril, ces arbustes ne leur présentaient que des bourgeons. Aramis pensa qu’ils auraient mieux fait de venir trois semaines plus tard, quand le lilas fleurit. Cela faisait près de sept ans qu’elle ne venait plus ici que pour se recueillir sur la tombe de François. Et à chaque fois, c’était en dehors de la période de floraison. Elle n’y avait jamais repensé, mais de voir tous ces bourgeons lui rappelait l’éclat de ce bois au printemps, paré des couleurs de ces si belles fleurs… Elle se jura d’y revenir, avec ses amis.

Tous trois galopaient à vive allure. Encadrée par Athos et Porthos, Aramis était dépitée de constater qu’ils ne l’avaient apparemment pas reconnue. Le capitaine avait donc raison… Malgré l’amertume que cela lui procurait, elle se sentait pousser des ailes. Elle galopait avec ses amis, en étant elle-même, en ne leur cachant plus rien… Le plaisir coulait dans ses veines, et elle ressentait une plénitude si apaisante. Cela faisait des mois qu’elle ne s’était pas sentie aussi bien. Ce malaise qui l’avait rongé pendant si longtemps avait disparu, et même si tout n’était pas réglé, elle se sentait revivre.


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Dim 18 Oct 2009 - 11:18

Mais que vas-tu faire d'Aramis par la suite, Carine ? Smiley2
On sent que tu as envie de lui faire commencer une nouvelle vie !


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Dim 18 Oct 2009 - 11:45

Faut pas gacher le suspense lol. J'ai pensé à un truc, et si Catherine était la mère de Jean. Elle doit avoir le bon age et elle ressemble à Constance.
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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mer 21 Oct 2009 - 18:45

nikko a écrit:
Mais que vas-tu faire d'Aramis par la suite, Carine ? Smiley2
On sent que tu as envie de lui faire commencer une nouvelle vie !
Va savoir... mais au départ, ce n'est pas le but de cette mission, n'est-ce pas Smiley3

ShinichiKudo a écrit:
Faut pas gacher le suspense lol. J'ai pensé à un truc, et si Catherine était la mère de Jean. Elle doit avoir le bon age et elle ressemble à Constance.
Aha, on sent le détective dans une telle supposition ! Mais bien évidemment, je ne dirai rien ! Smiley9

Ne nous arrêtons pas en si bon chemin, le 14 arrive !


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mer 21 Oct 2009 - 18:47

Chapitre 14 : Du maniement des armes…

« Allez, en garde, Athos »
Les épées se heurtèrent violemment, une fois, deux fois, trois fois… Porthos était déchaîné. Il livrait bataille avec une énergie étonnante juste après un repas. Etrangement, cela faisait sourire Athos, qui répondait à sa vigueur avec enthousiasme. C’était lui qui avait proposé ce combat, sous prétexte de faciliter la digestion par de l’exercice, pendant qu’Aramis et Constance étaient retournées chez la fleuriste récupérer la couronne.

Les deux jeunes femmes avançaient dans les rues du village. Tenant la couronne dans sa main droite, Aramis se demandait si ses amis allaient finir par la reconnaître. Pendant le repas, elle ne s’était pas privée de boire autant que d’habitude, mais eux paraissaient seulement surpris qu’une femme boive comme eux… Elle ne savait pas comment elle pouvait faire pour leur ouvrir les yeux. Mais elle n’était pas du genre à se décourager. Elle trouverait bien… Et ce fut à ce moment-là que les deux hommes se retrouvèrent dans son champ de vision. Elle sourit…

Alors qu’elles arrivaient à leur hauteur, Athos feinta l’attaque de Porthos, se décalant un peu sur le côté. Mais Porthos, dans un sursaut d’énergie, réussi à le prendre de vitesse et le désarma, se surprenant lui-même.
Athos : Eh bien, mon cher Porthos, vous êtes en grande forme, aujourd’hui !
Porthos : J’ai besoin de me dépenser. Allez, reprenez donc votre épée !
Mais avant qu’Athos réagisse, Aramis avait pris son arme.
Aramis : Vous permettez ?
Elle se tourna vers Constance et lui remit la couronne.
Aramis : Je vous la confie.

Aramis se plaça face à Porthos et se mit en garde. Celui-ci la regarda, dubitatif.
Porthos : Vous voulez vous battre avec moi ?
Aramis : Bien sûr, vous avez besoin d’un adversaire, me voilà !
Porthos : Pff ! Vous ne savez pas vous servir d’une épée !
Aramis : Et bien, vérifiez donc ! En garde !
Porthos : Si vous tenez à être blessée…

Le combat commença, Aramis attaqua la première. Porthos se contenta de se défendre. Alors qu’elle faisait pleuvoir des coups d’épée, elle sentait que Porthos ne se donnait pas à fond dans ce combat.
Aramis : Enfin Porthos ! Battez-vous, que diable !
Porthos : Je m’en voudrais d’entailler votre robe, vous risqueriez de nous imposer une halte chez un tailleur pour la faire changer…

Cette pique fit sortir Aramis de ses gonds. Folle de rage, elle fonça sur Porthos, qui, surpris de sa réaction, n’eut pas le temps de réagir et se retrouva à terre, désarmé, avec une Aramis menaçante au-dessus de lui.
Aramis (furieuse) : Alors, Porthos ? Voulez-vous que je vérifie à quel point vous tenez à votre pourpoint ?
Porthos (confus et bredouillant) : Non… non ! C’est bon, vous avez gagné…

De la pointe de son épée, Aramis ramassa celle de Porthos et la lança à Athos.
Aramis : Ca vous dit ?
Athos s’approcha et s’empara de l’épée.
Athos : Mais juste pour digérer…
Après une petite moue, Aramis se mit en garde et le combat commença.

Un peu plus tard, ils avaient quitté le village de Belleville, reprenant leur route vers Noisy-le-Sec. Il leur fallait pour cela traverser ce bois de bouleaux et de lilas dans lequel ils avaient galopé avant le déjeuner. Constance admirait les arbustes bourgeonnant tout en faisant avancer son cheval le plus lentement possible, l’idée étant d’arriver au village à la tombée de la nuit. Malheureusement, le temps paraissait s’écouler tout aussi lentement…

Au bout d’une heure de route, ils longèrent un petit ruisseau. Le magnifique soleil de cette belle journée de printemps faisait miroiter la surface de milliers d’éclats. Sans s’en rendre compte, Constance arrêta son cheval et contempla ce spectacle.
Constance : Que c’est joli !
Aramis s’arrêta à côté de la jeune fille et lui sourit. Une foule de souvenir l’envahit. Combien de fois lors de ses promenades avec François s’étaient-ils arrêtés près de ruisseaux semblables à celui-ci ? Un nuage de tristesse passa dans ses yeux…

Elle tenta de se reprendre. Détournant le regard de ce ruisseau, elle tomba alors sur un lilas précoce. Sans un mot, elle s’en approcha, alors que Constance la suivait des yeux.
Constance : Oh, un lilas fleuri !
L’arbuste était couvert de fleurs d’un violet éclatant. Aramis descendit de cheval, sortit un poignard d’une des poches de sa robe et coupa quelques brins de cet ornement qu’elle coinça dans la couronne de fleurs. Elle regarda son œuvre et eut un sourire satisfait.

Constance s’approcha, toujours sur son cheval. Aramis coupa encore trois branches de fleurs et la tendit à la jeune fille.
Constance : Merci ! Comme elles sentent bon !
Les trois hommes se rapprochèrent. Athos prit un air surpris.
Athos (désignant le poignard) : Vous êtes armée ?
Aramis : Toujours. On ne sait jamais qui on rencontre sur les routes ou dans les bois.
Ce disant, elle rangea l’arme et remonta en selle, et ils reprirent la route. Ils traversèrent le village de Romainville sans trouver prétexte à s’arrêter.

Ils arrivèrent en vue du village alors que sonnaient 16 heures. Constance avait fait ce qu’elle avait pu, il lui était impossible d’aller plus lentement… Elle soupira.
Aramis : Nous y sommes presque. Noisy-le-Sec est ce village que l’on aperçoit.
Porthos (soupirant) : J’aurais volontiers galopé un peu avant d’aller au cimetière !
Aramis : Je vous en prie, Porthos. Vous pouvez retourner sur nos pas.
Porthos : Ou explorer cette belle forêt…
Aramis : …et revenir les pieds devant.

Surpris par la remarque de la jeune femme, Porthos la fixa.
Porthos : Enfin, pourquoi cela ? Ignorez-vous que je suis un mousquetaire ?
Aramis (un sourire énigmatique aux lèvres) : Même pour un mousquetaire, la forêt de Bondy n’est pas la plus accueillante qui soit…
Porthos déglutit difficilement. La forêt de Bondy était bien connue pour ses brigands. C’était un véritable coupe-gorge, même pour le soldat aguerri qu’il était.

Porthos déclara renoncer à son projet, quand il remarqua Athos fixant l’orée de la forêt.
Porthos : Que se passe-t-il, Athos ?
Athos : Regardez ! Il semblerait que des brigands s’en prennent à un enfant…
Le regard de chacun se porta sur le groupe de quatre personnes. Prudemment, ils s’approchèrent, distinguant trois hommes tentant de capturer un enfant. Soudain, le regard d’Aramis fut attiré par un oiseau qui volait en cercles au-dessus du groupe de brigands en criant avant de s’approcher d’eux… Un perroquet rose…
Aramis (murmurant) : Copie… Mais alors, cet enfant…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Ven 30 Oct 2009 - 21:57

Chapitre 15 : Epées pour chapelet

« D’Arrrrtagnan ! Crô ! Crô ! D’Arrrrtagnan ! »
Le perroquet volait en direction des mousquetaires avant de faire des ronds au-dessus d’eux, l’air complètement affolé.
D’Artagnan : Il est arrivé quelque chose à Jean !
Aramis : C’est à lui que les bandits s’en prennent !
Porthos : Allons-y !
Athos : D'Artagnan, vous veillerez sur ces demoiselles pendant que…
Aramis ne le laissa même pas finir sa phrase.
Aramis : Je viens avec vous !

Athos la regarda durement.
Athos : Soyez raisonnable, il vaut mieux pour vous…
Aramis : Il n’est pas question que je reste là les bras croisés alors que Jean est en danger ! Arrêtons de discuter, allons-y !
Et sur ces mots, elle éperonna son cheval et fonça sur les brigands. Trois hommes d’un âge incertain et aux vêtements sales et rapiécés, bien que chacun eu un couvre-chef, l’un portant un chapeau jauni par le temps, un autre une sorte de béret troué par endroit, et le troisième un bonnet de laine élimé… que pouvaient-ils bien vouloir à Jean ?

Les trois brigands, entendant un cheval arriver au galop se tournèrent vers Aramis et, constatant qu’il s’agissait d’une femme, esquissèrent un sourire mauvais.
Brigand 1 : Eh les gars, regardez qui vient nous voir !
Brigand 2 : Oh, ça c’est gentil, ça fait bien longtemps qu’on n’a pas eu de si charmante compagnie !
Le troisième brigand, celui au bonnet, retenait Jean, qui se débattait jusqu’à ce qu’il aperçoive la cavalière qu’il reconnut rapidement. Il resta alors pétrifié de surprise.
Jean : Ahhh ! Ara… Arara…

Aramis arriva à la hauteur du brigand au chapeau, et avant que celui-ci ait le temps de comprendre ce qu’il se passait, elle lui envoya un phénoménal coup de pied qui lui fit perdre l’équilibre. Il tomba à la renverse, laissant échapper son épée qu’Aramis récupéra au vol. Ainsi armée, elle s’attaqua à celui qui retenait Jean qui libéra l’enfant pour dégainer à son tour.
Brigand 3 : Alors, la demoiselle veut se battre ?
Les épées se frappèrent alors que Jean s’éloignait discrètement des brigands.
Aramis : Jean, va retrouver d'Artagnan et les autres !
Jean : J’y vais !
Mais il fut stoppé par le brigand au béret qui l’attrapa sans ménagement par les deux bras, un sourire mauvais aux lèvres malgré son air contrarié.
Brigand 2 : Attend un peu, on a pas fini avec toi.
Jean : Aïe ! Mais vous allez me lâcher ! Vous me faites mal !

Aramis tenta de repousser l’homme au bonnet pour sortir Jean des pattes de celui qui le retenait, mais force était de constater que son adversaire était du genre coriace. Jean se débattait tant qu’il pouvait sans faire frémir le bandit le moins du monde. Soudain, celui-ci se figea. Une rapière menaçait dangereusement son dos. En effet, Athos et Porthos venaient de les rejoindre, et Athos s’était placé derrière le brigand au béret.
Athos : Lâchez immédiatement cet enfant !

Entendant la voix de son ami, Aramis tourna son regard vers eux. Elle n’avait pas vu que le brigand au chapeau, maintenant armé d’une longue dague, s’élançait vers elle…
Athos : Attention !
Alors qu’il avait à peine fini de parler, Aramis, qui avait vu le changement d’expression d’Athos, se retourna vivement vers son nouvel adversaire, déviant la trajectoire de la lame menaçante d’un coup d’épée puissant. Avant que l’homme au bonnet n’ait le temps d’attaquer Aramis qui lui tournait maintenant le dos, Porthos s’interposa. Profitant de la confusion occasionnée, le brigand au béret avait tiré son épée face à Athos. Jean en profita pour rejoindre d’Artagnan et Constance qui l’attendaient un peu plus loin.

Son adversaire n’avait beau être armé que d’une dague, il s’en servait fort bien, de plus, avec sa robe, Aramis était bien moins à l’aise pour se battre. Le brigand souriait de suffisance, convaincu qu’une femme ne pourrait pas avoir le dessus. Il la sous-estimait… et il allait le regretter. Sur une attaque volontairement plus faible d’Aramis, le brigand riposta en baissant quelque peu sa garde. C’était exactement ce qu’Aramis attendait, et elle lui planta son épée dans l’épaule droite. Le brigand hurla en même temps que son acolyte au chapeau que Porthos venait d’atteindre sérieusement à l’abdomen. Le chapeau tomba au sol en même temps que l’homme, alors qu’un troisième cri se fit entendre quand Athos transperça la cuisse gauche de son adversaire. Blessés tous les trois, les brigands s’avouèrent vaincus.

Aramis abandonna l’épée qu’elle avait prise à son adversaire, et remonta sur son cheval, imitée par Athos et Porthos, et tous trois rejoignirent leurs amis.
D’Artagnan : Tout le monde va bien ?
Aramis : Nous, oui…
D’Artagnan jeta un œil vers les brigands qui tentaient tant bien que mal de se relever malgré leurs blessures. Il sourit. Ses amis leur avaient mis une belle raclée, pendant que lui veillait sur Constance et Jean qu’il avait également informé de leur mission.

Les trois mousquetaires descendirent de cheval et se tournèrent vers Jean.
Aramis : Et toi Jean, tout va bien ? Que te voulaient ces bandits ?
Jean : Ca.
Il sortit de sa poche le chapelet qu’il avait trouvé sur Belle-Ile. Le chapelet de sa mère.
Athos : Ah, je comprends que tu leur aies tenu tête.
Porthos : Tu n’as toujours pas retrouvé ta mère ?
Il se tut immédiatement sous le regard désapprobateur d’Aramis. Mais curieusement, Jean semblait plein d’espoir.
Jean : Non, mais j’ai une piste, c’est pour ça que je suis là.

Cinq paires d’yeux posèrent sur lui un regard interrogateur et attentif.
Jean : J’ai cherché un peu partout en Normandie où quelqu’un m’a dit que ma mère avait pu partir pour Soissons. Là-bas, j’ai appris qu’elle avait entendu parler de moi !
D’Artagnan : Comment cela ?
Jean : Apparemment, quelqu’un à qui j’avais vendu une de mes poupées l’a rencontrée là-bas. Je ne sais pas comment elle a su avec certitude que c’était moi. Elle lui a posé plein de questions, il lui a dit que j’étais à Paris et elle y est partie.
Constance : Ta mère est à Paris ?!!!
Jean : Non, plutôt dans les environs, il semblerait qu’elle ait vendu le magasin de fleurs qu’elle avait à côté de Soissons pour en prendre un dans un village proche de Paris.

En entendant cette dernière information, Athos se plongea dans une profonde réflexion.
Athos : Une fleuriste ? Il y en a une à Belleville, nous y étions ce matin.
Jean : Hein ? Et… comment est-elle ?
Aramis : Et bien d’Artagnan a été frappé par sa ressemblance avec Constance, bien qu’elle doit plutôt avoir mon âge. Je sais qu’elle s’appelle Catherine et qu’elle s’est installée à Belleville il y a moins d’un an.
Jean fixait Aramis l’air bouleversé. C’était sa mère, il en était sûr ! Il devait y aller !
Jean : Je… j’y vais !
Et il se mit à courir en direction de Belleville, malgré la nuit tombante…

Dans la lumière du soleil couchant, les cinq amis virent Jean disparaitre de leur champ de vision. Constance saisit alors l’occasion de prolonger leur voyage.
Constance : Euh… Renée, serait-il possible de repousser notre visite à demain, étant donné que la nuit tombe…
Aramis : Oh, je comprends, vous n’aimez pas vous rendre dans un cimetière à la nuit tombée. Soit, nous passerons la nuit au village, il y a une petite auberge.
Alors qu’ils se mettaient en route, Athos s’approcha d’Aramis.
Athos : Je ne savais pas que vous connaissiez Jean…


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Sam 7 Nov 2009 - 14:56

Chapitre 16 : A fleur de peau

« Cocoricoooooooo ! »
Le chant du coq la réveilla. Elle n’était plus habituée à l’entendre… Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas passé la nuit ici, dans son village natal. Six ans et demi. Cela faisait six ans et demi qu’elle était partie. Elle ne l’avait jamais regretté, sa famille ne lui manquait pas le moins du monde. Le seul qui lui manquait, c’était François… Elle se leva et remit sa robe. Elle devait se rendre sur la tombe de François ce matin. Elle devait y rester toute la matinée pour espérer ne pas rentrer trop tôt. Si d’habitude elle y passait un bon moment, elle ignorait comment les choses allaient se passer cette fois-ci. Elle n’était pas seule…

Elle soupira. Certes, elle était avec ses amis, mais ils ne l’avaient pas reconnue !!! Quand Athos lui avait demandé comment elle connaissait Jean, elle avait bien failli craquer. Elle n’avait pas prononcé un mot de toute la soirée tant elle était dépitée. Ils s’étaient rendus à l’auberge du village où ils avaient dîné, mais elle s’était retirée plus tôt avec Constance. Elles avaient fort peu parlé, et Constance avait fini par comprendre la déception de son amie.
Constance : Ne vous inquiétez pas, je suis sûre qu’après une bonne nuit de sommeil ils verront plus clair, et ils finiront par vous reconnaitre… et puis vous aussi, vous avez besoin de repos, n’est-ce pas ?
Aramis avait murmuré une vague affirmation et Constance s’était retirée.

Un nouveau soupir… et son estomac se réveilla. Elle se décida à quitter sa chambre pour aller déjeuner avec ses amis. En atteignant l’escalier, elle croisa d’Artagnan et Constance.
D’Artagnan (à voix assez basse) : Bonjour Aramis, vous avez bien dormi ?
Aramis : A peu près… J’ai beaucoup réfléchi à ce que je pourrais faire d’autre pour qu’ils me reconnaissent.
Constance : Je suis sûre que vous allez trouver. Vous aurez sans doute bien des occasions qui se présenteront à vous.
Aramis : Il n’empêche qu’avec tout ce que j’ai fait hier, c’est quand même à peine croyable qu’ils n’aient rien vu. A croire qu’ils y mettent vraiment de la mauvaise volonté !
Ce disant, elle commençait à descendre les escaliers, leur tournant le dos. Elle ne put voir l’expression préoccupée de ses amis.

Moins d’une heure plus tard, ils étaient tous les cinq sur le départ. Comme le cimetière n’était pas très loin et qu’il fallait revenir à l’auberge pour le déjeuner, ils décidèrent de s’y rendre à pied, et laissèrent leurs chevaux dans les écuries. Aramis avait pris la couronne de fleurs, et ils quittèrent les lieux, traversant le village pour atteindre le cimetière. Celui-ci n’était pas très grand, comme souvent dans un village, bien que les tombes soient espacées.
Porthos : Ca ne sera pas trop difficile de retenir l’emplacement comme ça.
Athos : Ce n’est pas une raison pour relâcher notre attention, Porthos, nous devons être capable d’y emmener le prince Philippe sans la moindre hésitation.
Alors qu’il finissait sa phrase, Aramis avait commencé à avancer entre les tombes, et tous lui emboitèrent le pas.

Dans un silence quasi-religieux, le petit groupe progressait dans le cimetière. Une légère brise se leva, caressant leur visage pendant qu’ils zigzaguaient entre les tombes. Aramis s’arrêta devant l’une d’elle. Alors qu’elle déposait la couronne de fleurs, Athos et Porthos avancèrent à ses côtés.
Athos : Alors c’est ici…
D’Artagnan et Constance s’arrêtèrent juste derrière eux alors qu’Aramis se redressait.

Quelle étrange sensation… C’était la première fois qu’elle se rendait accompagnée sur la tombe de François, et avec pas moins de quatre personnes ! Et pas n’importe qui… C’était ses amis. Ceux qu’elle aimait de tout son cœur. Ceux qui partageaient tous les jours de sa vie. Ceux pour qui elle était prête à donner sa vie. Ceux à qui elle avait caché qui elle était pendant toutes ces années… et à qui maintenant elle avait décidé de dire la vérité. Là, avec Athos à sa gauche, Porthos à sa droite, d’Artagnan et Constance derrière elle, ses amis l’entouraient… et quelque chose se débloqua en elle.

Une vague de chagrin refoulée déferla en elle. Toutes les souffrances qu’elle avait tues devant ses amis revenaient au galop sans qu’elle puisse les renvoyer au fond de son cœur. Elle sentit monter les larmes qui n’avaient pu sortir lors de sa dernière visite et qui ne demandaient rien tant que d’éclater enfin… Non ! Pas devant ses amis ! Elle lutta de toutes ses forces pour les ravaler. Elle serra les poings… Pourquoi n’y arrivait-elle pas ? Pourquoi cette douleur si vivace dans son cœur ? Mais il ne fallait pas… Sans s’en rendre compte, elle agrippa ses amis par le bras, s’accrochant frénétiquement à eux de ses mains crispées. Elle ne perçut pas non plus le regard interrogateur qu’ils posèrent sur elle.

Il ne fallait pas qu’elle s’effondre, elle ne devait pas pleurer devant eux, se répétait-elle. Mais elle sentait qu’elle ne tiendrait pas longtemps. Vaincue, elle baissa la tête, fermant les yeux pour empêcher ses larmes de couler.
Aramis : Pourriez-vous me laisser seule avec François… s’il vous plaît ?
Athos : Pour cela, il faudrait que vous nous lâchiez…
Surprise, Aramis rouvrit les yeux et constata que sa main gauche était en train de broyer le bras droit d’Athos, tandis que sa main droite faisait subir le même traitement au bras gauche de Porthos. Immédiatement, elle les lâcha, comme si elle s’était brûlée… A peine avaient-ils tourné les talons que les larmes inondèrent ses joues.

Quand leurs bruits de pas se furent éloignés, ses jambes ne la portèrent plus et elle tomba à genoux. Ses larmes ne tarissaient pas, mais curieusement, aucun sanglot n’agitait sa poitrine. Et malgré sa position, en larmes à genoux devant la tombe de François, elle commençait à ressentir un vague apaisement de son chagrin. Comme si ces larmes qu’elle était en train de verser la libéraient de quelque chose. Ses poings se serrèrent… comme c’était étrange. Il lui semblait qu’elle recherchait du réconfort ainsi. Elle serra plus fort. Il lui manquait… Il lui manquait le soutien qu’elle avait tout à l’heure. Athos. Porthos. Elle s’était littéralement accrochée à eux, et cela l’avait malgré tout soulagée. Elle réalisa que ce n’était pas seulement la vérité sur son identité qu’elle avait besoin de partager avec eux, mais aussi sa peine. Elle avait besoin de leur amitié pour surmonter son chagrin et faire enfin son deuil.

Elle se redressa et sécha ses larmes. Combien de temps avait-elle pleuré ? Sans doute un long moment, car elle sentait ses yeux gonflés, et elle avait grand soif. Elle s’approcha de ses amis qui l’attendaient près de la petite église du village. Tous les quatre la regardaient. D’Artagnan et Constance se tenaient la main tout en la fixant avec tant de compassion… Sans s’en rendre compte, elle posa un regard protecteur sur le couple, priant pour que son chagrin leur soit épargné. De son côté, Athos lui adressait un faible sourire, cependant elle sentait qu’il masquait ses émotions. Elle devinerait presque cette même compassion dans ses yeux.

Mais c’est le regard de Porthos qui la bouleversa le plus. Jamais il ne l’avait regardée comme ça. Elle avait l’impression qu’il souffrait avec elle. Son cœur se serra si fort qu’elle crut un instant que ses larmes allaient revenir… S’en était-il rendu compte ? Car à ce moment-là, Porthos fondit sur elle et la serra contre lui, comme s’il avait essayé de se retenir et qu’il craquait. Il paraissait aussi bouleversé qu’elle. Les yeux clos, elle laissa sa tête s’enfoncer dans la solide épaule de son ami et lutta contre les larmes qu’elle y aurait volontiers versées s’ils n’étaient pas avec les autres.

Une larme traitresse arriva à franchir la barrière de ses paupières closes et s’échappa quand elle rouvrit les yeux en se détachant de Porthos. Celui-ci, voyant la goutte salée rouler sur la joue de la jeune femme, l’essuya de son pouce avec une tendresse infinie. Aramis réfréna son envie de retourner dans les bras de son ami en lui adressant un timide sourire. Elle vit alors Porthos prendre un air confus.
Porthos : Veuillez m’excuser, mademoiselle, mais votre tristesse m’a tellement touché… J’espère que vous ne m’en voulez pas.
Aramis écarquilla les yeux, sidérée, et le dépit revint prendre la place de la tristesse. Malgré le moment de tendresse qu’ils venaient d’échanger, malgré leur étreinte… Porthos ne l’avait toujours pas reconnue !!!


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Sam 21 Nov 2009 - 21:19

Bon, je vous maje ma fic, mais maintenant que j'ai maintenant terminé d'écrire faut que je passe à la vitesse supérieure pour vous mettre le dernier tiers...

Chapitre 17 : Aide-toi, le Ciel t’aidera

« Allez, à table ! J’ai faim ! »
Comme toujours, Porthos s’enthousiasmait de son déjeuner imminent. Tous les cinq étaient revenus peu de temps avant que l’aubergiste soit prêt à servir le sanglier à la broche qui rôtissait dans la cheminée depuis le matin. Ainsi, ils furent rapidement attablés. La serveuse leur apporta du vin, puis rapidement après un plat largement rempli de morceau de sanglier qui régalerait certainement Porthos. D’ailleurs, il se servit un si beau morceau qu’Aramis ne pu s’empêcher de le taquiner.
Aramis : Nous avons oublié d’avertir l’aubergiste que nous étions huit, car Porthos mange pour quatre…

Si ses amis riaient de cette boutade, Aramis se sentait lasse. Frustrée par l’aveuglement de ses amis. Vidée de toutes ces larmes qu’elle avait versées. Découragée car sans la moindre idée de comment réussir cette mission. Elle n’aimait pas échouer quand on lui avait fait confiance. Et puis ils ne devaient pas encore rentrer aujourd’hui. L’idéal serait de passer la nuit à Belleville. Elle sourit en repensant à Jean. Est-ce que la fleuriste était bien sa mère ? Ce serait merveilleux pour lui. Ils en sauraient plus tout à l’heure. Car ils feraient bien une halte à Belleville… si possible jusqu’au lendemain.

L’aubergiste leur prépara à nouveau de la viande pour le plus grand plaisir de Porthos. Aramis n’avait toujours pas retrouvé son appétit, elle mangea assez peu, ce qui ne l’empêcha pas de se resservir du vin.
Athos : Si vous buvez en mangeant si peu, vous allez être malade.
Aramis haussa les épaules, l’air las.
Aramis : Ne vous inquiétez pas, ça ne m’empêchera pas de rentrer à Paris.
Porthos se mit à lui tapoter les mains.
Porthos : Allons, mademoiselle, vous n’allez quand même pas noyer votre chagrin dans l’alcool !

A ces mots, Aramis lui envoya un regard glacial. Ils s’imaginaient que sa petite mine était due à son chagrin d’avoir perdu François, mais ce n’était pas cela qui l’attristait le plus à ce moment-là, mais bien leur cécité. Elle se leva et sortit dans la cour de l’auberge. Après quelques pas, elle s’appuya contre un arbre et son regard embrassa le village où elle était née. Elle respira profondément pour remettre ses idées en place. Elle ne devait pas se laisser aller. Elle était combattive, elle allait continuer à leur montrer qui elle était. Abandonnant l’arbre, elle se retourna vers l’auberge et constata qu’Athos et Porthos l’observaient en chuchotant. Des bribes de conversations lui parvinrent.
Athos : …plus ce genre de frayeurs, Porthos…

Elle s’approcha d’eux, et ils cessèrent immédiatement leurs messes-basses.
Aramis : Etes-vous prêts à repartir, messieurs ?
Athos : Vous comptez repartir de suite ?
Porthos : Alors que vous n’avez presque rien mangé ?
Aramis : Je n’ai pas faim.
Athos : Ce n’est pas prudent de repartir sans avoir repris quelques forces.
A ce moment là, le visage de Porthos s’illumina comme s’il avait une idée.
Porthos : Euh… Veuillez m’excuser un instant.

Sous le regard surpris de ses deux amis, Porthos retourna dans l’auberge. Il en ressortit quelques minutes plus tard suivi de d'Artagnan et Constance. Il se rapprocha d’Aramis, un petit sac de toile à la main, et en sortit une pomme qu’il tendit à la jeune femme.
Porthos : J’ai demandé à l’aubergiste de vous préparer un sac de victuailles, mais mangez au moins ceci avant de repartir.
Un sourire tendre se dessina sur les lèvres d’Aramis. L’attention de Porthos la touchait. Elle prit la pomme alors qu’il lui rendait son sourire.
Aramis : Merci Porthos.
Et elle croqua dans la pomme à belles dents.

Elle jeta le trognon à son cheval qui s’en régala alors que chacun reprit sa monture.
Aramis : Nous pouvons y aller, maintenant.
Elle mit son pied à l’étrier, mais au moment de se hisser sur son cheval, elle fut prise d’un vertige et serait tombée à terre si Athos ne l’avait pas rattrapée.
Athos : Je vous avais prévenue ! Vous n’êtes guère prudente.
Aramis fulminait intérieurement. Athos la portait dans ses bras ! Ce n’était certainement pas comme ça que ses amis allaient la reconnaitre !!!
Aramis (glaciale) : Veuillez me reposer, je vous prie, Athos.

Curieusement, le mousquetaire semblait amusé par le ton pris pas la jeune femme. Il la reposa cependant au sol sans attendre.
Porthos : Vous devriez manger un peu plus avant de repartir.
Ce disant, il lui tendit le sac de victuailles. Sans vraiment s’en rendre compte, elle piocha dedans et se mit à grignoter quelques morceaux de viande en fixant ses amis. Ils avaient l’air tellement attentionné… Et elle sentait que ce n’était pas seulement par galanterie. L’appréciaient-ils sans l’avoir reconnue ? Si tel était le cas, alors c’était une bonne chose. Si Renée arrivait à gagner leur amitié ou tout du moins leur sympathie, elle se sentirait alors capable de leur dire la vérité après cette mission. Le cœur un peu plus léger, elle remonta à cheval après avoir pratiquement vidé le sac.

Ils refirent donc le chemin de la veille en sens inverse, toujours aussi doucement, et arrivèrent à Belleville vers 16 heures. Evidemment, une halte chez la fleuriste s’imposait.
Aramis : J’espère que nous y trouverons Jean !
A peine achevait-elle sa phrase que le garçon sortit du magasin de fleurs, suivi de Copie qui criait comme à son habitude. Apercevant ses amis au loin, le garçon leur fit de grands signes.
D’Artagnan : Oh, regardez, le voilà ! Ohé, Jean !!!
Le petit groupe s’approcha alors que Catherine sortait à son tour.
Jean : J’étais sûr que vous alliez passer. Je vous présente ma maman.

Chacun descendit de cheval, visiblement content pour Jean. Catherine les invita à entrer chez elle avant de ranger les quelques invendus de la journée.
D’Artagnan : Jean, c’est merveilleux ! Tu as enfin retrouvé ta maman !
Jean : Oui, et grâce à mes poupées !
Catherine les rejoignit alors avec quelque chose dans les mains qu’elle leur exposa. Ils constatèrent alors qu’il s’agissait d’une poupée sans âge ressemblant fortement à celles que Jean fabriquait, mais plus grande.

Catherine s’assit avec ses hôtes après avoir posé la poupée sur la table.
Catherine : C’est une poupée que mon père m’avait fabriquée quand j’étais enfant. Je ne m’en suis jamais séparée, et quand Jean était petit, elle trônait sur une étagère. Jean a dû mémoriser cette image sans s’en rendre compte.
Jean : J’étais trop petit pour m’en rappeler, mais j’ai dû imprimer ça quelque part.
Ce disant, il se tapait le crâne de son index, et ses amis se mirent à rire.
Catherine : Quand j’ai vu cette petite poupée que l’un de mes clients disait avoir acheté à un enfant à Paris, j’ai tout de suite su que c’était Jean, et je suis venue ici.

Ils continuèrent à parler pendant un moment, quand un bruit les fit sursauter. Chacun porta son regard à la fenêtre. Le ciel était avec eux ! C’était le moins que l’on puisse dire. Un orage avait éclaté, accompagné d’une pluie violente.
Catherine : Quel temps ! Vous n’allez pas pouvoir regagner Paris ce soir, je le crains.
Jean avait gagné la fenêtre et regardait le ciel en direction de l’ouest.
Jean : Avec ces nuages, on en a pour la soirée, peut-être même une partie de la nuit.
Athos : Ce n’est pas grave, nous resterons à l’auberge.
Catherine leur prêta alors deux grandes couvertures
Catherine : Tenez, si vous les dépliez au-dessus de vos têtes, vous y arriverez sans vous faire trop mouiller.
Les cinq amis s’exécutèrent en remerciant Catherine et coururent se mettre à l’abri à l’auberge.


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Lun 23 Nov 2009 - 22:08

Diantre, ça devient sérieux ! Je sais pas si le DA serait allé aussi loin dans la psychologie des personnages !

La suite ! La suite ...!


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MessageSujet: Re: Mission : vérité (terminée) Mission : vérité (terminée) - Page 2 Horlog10Mer 25 Nov 2009 - 19:05

Je suis contente que ça te plaise Smiley1 mais je crains que le chapitre suivant soit de qualité un peu inférieure, bien que je laisse trainer une indication sur ce qui se passe...


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